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Le Tramway

Tramway Versailles-Maule

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L'acte de naissance du T.V.M. est daté du 13 Mai 1896. La vitesse de ce train à vapeur à voie métrique sera de 20 Km/h le long des routes et de 8Km/h dans les traversées de villages.

« Il devait permettre de créer des relations rapides et économiques entre les populations dépourvues de moyens de transports pratiques, la mise en valeur des produits des régions traversées, l’approvisionnement des marchés, puis, en dernier lieu faciliter les villégiatures. »

Le 8 Avril 1899 le tronçon Versailles Noisy-le-Roi est mis en service. L’exploitation de la ligne, concédée à l’origine à MM. Perrichon et Paul Galloti, est transférée en Août de la même année à la Société Française du T.V.M.; le 8 Octobre, le tronçon Noisy-le-Roi  Maule est ouvert.

Le premier train quittait Versailles à 6k45, passait à Bailly à 7h10, à Noisy à 7h17 et arrivait à Maule (distance:26km) à 8h18. L’horaire officiel était rarement respecté.

Les arrêts étaient signalés par de petits bâtiments sur fondations de meulières faits d’une alternance de maçonnerie et de briques sur quatre ou cinq rangées. La gare de Feucherolles, qui existe encore de nos jours, est visible à l’entrée du village.

La station de Noisy-le-Roi (face à la poste actuelle) était équipée pour la prise d’eau des locomotives, et un embranchement reliait le T.V.M. à la gare de la ligne de Grande Ceinture, où se faisait le chargement des matériaux destinés aux entreprises voisines ( briqueterie de Feucherolles, sucrerie de Chavenay, fabrique de Maule).

Dès l’été 1899, les habitants de Bailly et Noisy-le-Roi se plaignent du bruit, de la vitesse excessive du train et de la fumée âcre et nauséabonde de la locomotive Pinguely 020. L’écartement des voies est passé de 1m à 1,4m, mais cela n’améliore en rien la rentabilité de la ligne qui, en déficit permanent, change régulièrement de propriétaires.

Du 1er Mai 1916 au 15 Août 1920, le trafic est interrompu.

En 1924, les machines à vapeur sont remplacées par des automotrices à essence, mais cela ne suffit pas à contrecarrer la concurrence des autocars. En outre, pour rentabiliser la ligne, le T.V.M. transporte des « ordures broyées » de Versailles aux Mureaux, où elles sont épandues sur les terres. L’odeur de ces chargements vaudra au tramway le surnom de train « des gadoues »!

En 1928, le maire de Saint-Nom-la-Bretèche avait acheté à ses frais un terrain à la sortie du village, pour y permettre le stationnement « des gadoues », tant l’odeur incommodait les riverains.

La concurrence rail-route progresse au détriment du rail: les établissements Moreux, installés à la Tuilerie vers 1930, étaient approvisionnés en charbon par le T.V.M. qui le récupérait à la gare de Grande Ceinture de Noisy. Ceci ne fut que de courte durée, le transport routier supplanta rapidement le rail.

Il faut croire que rien ne pouvait réussir au T.V.M.: l’existence d’un bon réseau routier, les difficultés de la coexistence du rail et des voitures sur des voies communes, l’image dévalorisante du transport « des gadoues », autant d’éléments qui conduisirent à la fermeture de la ligne le 17 Décembre 1938. La guerre donna un répit, le trafic cessera définitivement en Mars 1944 et la ligne sera déclassée en Juillet 1949.